Secteurs d’activité

Les Secteurs D’activité

Le secteur agricole :

La principale culture de subsistance est le manioc (production annuelle moyenne de 700 000 T pour la période 1983-1990), suivie par le plantain (production annuelle moyenne de 72 300 T pour la période 1986-1990), puis par le maïs et le riz paddy. Les cultures de rente sont le sucre, le café et le cacao.

Dans le cadre d’un Programme ceinture maraîchère à Brazzaville, financé par le gouvernement congolais et divers bailleurs de fonds, une production maraîchère et un petit élevage périurbains se sont développés autour de la capitale, l’objectif étant de réduire les importations et d’assurer un meilleur approvisionnement.


En 1995, l’agriculture occupait 60 % de la main d’oeuvre totale, pour participer au PIB à concurrence de 11 %.
Les produits alimentaires importés sont le riz, la farine de blé, les huiles d’arachide et de palme, la tomate, le haricot, et les viandes rouges et blanches.
Les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la chasse et de la pêche ont connu une croissance de 0,4 % en 1998.

Les principales productions vivrières ont progressé suite au développement des ceintures maraîchères autour de Brazzaville et de Pointe-Noire, à la redistribution des semences aux paysans et à l’appui d’AGRICONGO.

Les cultures traditionnelles d’exportation ont légèrement augmenté avec le retour des acheteurs et des exportateurs agréés, bien que les récoltes soient restées négligeables pour le café (430 tonnes) et le cacao (546 tonnes). La production de sucre brut s’est accrue de 10,9 %, passant de 38 700 tonnes en 1997 à 42 900 tonnes en 1998.
Les principales cultures industrielles et d’exportation sont la canne à sucre (Niari), le café et cacao (Sangha, Likouala, Cuvette, Niari, Bouenza et Lékoumou), le palmier à huile (Sangha et Cuvette) et le tabac (Pool, Plateaux et Niari). Seule la culture de la canne à sucre a conservé une certaine importance.

Le Congo-Brazzaville n’est pas un pays d’élevage, en raison des conditions climatiques,
de la présence de la mouche tsé-tsé et d’une tradition bien établie de chasse.
Il existe un petit troupeau de bovins (50 000 têtes), d’ovins et de caprins (50 à 100 000 têtes), de porcs et quelques élevages avicoles, pour la plupart villageois.

Dans le secteur halieutique, la pêche industrielle a enregistré un relèvement des prises de poissons et de crevettes, lié principalement à l’accroissement de la flottille de pêche. Par ailleurs, les activités de la pêche artisanale se sont légèrement redressées, en relation avec la fourniture de nouveaux équipements de pêche par les Pouvoirs publics.
La pêche maritime est opérée par des unités industrielles et artisanales. La pêche industrielle produit environ 10 000 tonnes de poissons par an, débarqués principalement à Pointe-Noire,
qui approvisionnent le port maritime, quelques petites villes le long du CFCO et surtout Brazzaville. Quelque 1 350 pêcheurs artisanaux, en majorité d’origine étrangère (Ghanéens, Béninois), assurent une production annuelle de l’ordre de 9 000 tonnes.
La pêche continentale, uniquement artisanale, assure une production annuelle d’environ 32000 tonnes de poissons.

Source : www.izf.net (le site financier de la zone franc)
www.fao.org
(organisation de Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture)

 

 

Le secteur forestier :

Dans le domaine de la sylviculture, la production s’est accrue de 12,4 % en 1998, du fait de l’entrée en production de nouvelles concessions forestières (Likouala Timber, Cristal et ANC) et de la réhabilitation d’anciennes unités de transformation (ex-COMETRAB, ex-SIDETRA) par des opérateurs asiatiques. Les productions de grumes et de bois débités ont progressé respectivement de 8,2 % et 8,1 %, se situant à 741 142 m3 et 136 978 m3. Cependant, au cours du premier semestre 1999, elles se sont effondrées respectivement de 40 % et 49,3 %.

S’agissant des rondins d’eucalyptus, les exportations ont doublé pour s’établir à 390 000 tonnes à fin juin 1999, grâce aux efforts d’investissement de la société Eucalyptus du Congo (ECO) visant à augmenter la capacité des plantations, mécaniser l’abattage et améliorer la compétitivité. Dans l’ensemble, la relance du secteur forestier a été handicapée par les difficultés d’évacuation résultant de la fourniture irrégulière de carburant et des perturbations du trafic ferroviaire.

La filière bois est le deuxième poste d’exportation et représente 2 % du PIB.

La forêt congolaise couvre 20 millions d’hectares, soit près de 60 % de la surface totale du pays, dont 13,7 millions d’hectares de forêts productives et 7,8 millions d’ha de forêts improductives. La forêt naturelle est répartie sur deux zones.
La forêt équatoriale est située au nord du pays. Elle occupe 17 millions d’ha dont 8 millions en zone inondée. Elle renferme quelque 600 essences forestières dont 300 connues et 5 réellement commercialisées tiama, kosipo, sapelli, wenge, afrormosia. L’exploitation dans le nord du pays est pénalisée par l’enclavement. La première transformation y est assurée par un petit nombre d’opérateurs, l’exportation s’effectue principalement via Douala.

Dans le sud du pays, la forêt naturelle, massif du Chaillu (3,3 millions d’ha) et la forêt du Mayombe (1,2 million d’ha) ont été longtemps exploitées sans véritable aménagement. Les principales essences exploitées sont l’okoumé et le limba. Le nombre d’exploitants forestiers y est assez élevé et la première transformation relativement développée.

La production de grumes (bois tropicaux) est de l’ordre de 200 000 m3 par an. Une partie de la production est transformée en sciages, en placages déroulés et tranchés et en contreplaqués. Les exportations de bois tropicaux (grumes, sciages et placages) sont d’environ 170 000 m3.

Le domaine des forêts artificielles représente plus de 50 000 hectares de plantations d’arbres à croissance rapide en savane (pins et eucalyptus), principalement dans la région de Pointe-Noire, et environ 8 000 ha de plantations de limba en forêt dense. La plantation d’eucalyptus de Pointe-Noire couvre plus de 43 000 ha. La production de rondins d’eucalyptus varie entre 200 et 300 000 tonnes par an selon la demande du marché.

Source : www.izf.net (le site financier de la zone franc)

 

Le secteur minier :

Le pétrole offshore constitue la ressource minérale principale et faisait du pays le quatrième producteur africain en 1982. Les autres ressources sont la potasse, l’or, le fer, le plomb, le cuivre, le zinc et le manganèse. Le Congo exploite aussi le gaz naturel.

Le secteur pétrolier :

Depuis janvier 1996, le domaine minier est sous le régime du partage de production.
Le secteur pétrolier occupe une place très importante dans l’économie congolaise.

L’exploitation pétrolière est assurée par trois principaux opérateurs (Elf-Congo,Agip-Congo et Nomeco). Les champs exploités se situent en off shore.
L’exploitation du gisement de Nkossa, par 200 m de fond, a représenté une première pour le groupe ELF.
Le secteur pétrolier, qui a représenté 51 ,4 % du PIB et contribué pour 4,9 % à la croissance en 1998, demeure le pilier de la croissance économique.

La production s’est élevée à 12 700 000 tonnes contre 11 600 000 tonnes un an plus tôt, grâce à la mise en activité progressive du nouveau champ de Kitina et à l’accroissement du rythme d’extraction des anciens gisements de Tchibouéla, Zatchi et Yombo qui ont permis de compenser la stagnation du puits de N’kossa (principal gisement avec 21,7% de la production). Au premier semestre 1999, la production est passée de 6 040 000 tonnes à 6 452 000 tonnes, soit une hausse de 6,8 %.

Le Congo Brazzaville produit essentiellement du pétrole Djéno, une huile lourde de qualité et de prix inférieurs au Brent. La production est passée d’environ 8 millions de tonnes en 1990 à 10,3 millions de tonnes en 1996, grâce en particulier à l’entrée en production du gisement de Nkossa. En 1997, elle s’est élevée à 12,1 millions de tonnes et à plus de 13 millions de tonnes en 1998, une hausse en partie liée à la montée en production du champ de Kitina. Pour des raisons techniques, la production du gisement de Nkossa, la plus grande barge flottante du monde, qui a représenté un investissement de 2 milliards de dollars, est revue à la baisse. Elle s’établirait à 70 000 barils/jour au lieu des 110 000 barils /jour initialement prévus.

L’activité d’exploration est en expansion depuis 1996. Elle présente trois caractéristiques. Elle se concentre de plus en plus en mer profonde. Elle se traduit par l’arrivée de nouveaux opérateurs, d’origines diverses, dont des compagnies nord-américaines, anglo-hollandaise, sud-africaine et autres. Enfin, elle tend à être menée par plusieurs partenaires associés autour d’un opérateur, afin de partager les risques qui sont importants et d’un coût très élevé en haute mer et en mer profonde.

Le raffinage est assuré par la Congolaise de raffinerie (Coraf), filiale d’Hydro-Congo, qui exploite la raffinerie de Pointe-Noire. Sa production était de 150 000 tonnes de produits pétroliers en 1994 pour une demande de l’ordre de 220 000 tonnes. La Coraf connaît d’importants problèmes financiers.

Source : www.izf.net (le site financier de la zone franc)

 

 

Le secteur du transport :

Le Congo dispose de cinq modes de transport : routier, fluvial, ferroviaire, maritime et aérien.


Le CFCO

– Le secteur routier est composé de quelque 17 000 km dont 7 941 km officiellement répertoriés en routes classées. Le réseau principal serait constitué de 5 047 km dont 1 064 km de routes revêtues et 3 883 km de routes en terre. Il n’existe aucune route revêtue reliant Brazzaville à Pointe-Noire. L’ensemble de ce réseau est assez dégradé et peu praticable. Son entretien relève de l’Office congolais de l’entretien routier (OCER).

– Le réseau ferroviaire est constitué de deux lignes, la Comilog et le CFCO. La ligne Comilog relie le Congo au sud du Gabon, à partir de Mont-Belo sur le CFCO. Aujourd’hui, elle n’est plus rentable, l’évacuation du manganèse gabonais étant assurée par le transgabonais vers Libreville.

Le CFCO assure l’essentiel des échanges du Congo Brazzaville (exportations et importations). La ligne est longue de 510 km et compte 48 gares. Ses infrastructures et le matériel roulant sont en très mauvais état. Les services rendus sont médiocres (lenteur, inconfort, insécurité et coût élevé). En l’espace d’une décennie, les flux de transport de marchandises et de voyageurs ont été fortement réduits.

La remise à niveau du CFCO est estimée à plusieurs dizaines de milliards de F CFA.


– Le port de Pointe-Noire, situé à 150 km de l’embouchure du fleuve Congo, est divisé en deux entités: les installations portuaires situées en ville et le terminal pétrolier de Djéno. Actuellement le volume du trafic commercial est dominé par le pétrole surtout depuis l’arrêt de l’exportation du manganèse gabonais. Parmi le trafic international qui représente environ 7,7 % du trafic total, les activités de transit ont fortement diminué.

– Le réseau fluvial navigable est développé sur près de 5 000 km. Il comprend les axes fluviaux inter-Etats (RCA et RDC) et celui du Congo-Brazzaville.

Le principal port fluvial est Brazzaville qui compte un port à bois et un port public, à coté d’une dizaine de ports secondaires. Le trafic fluvial a considérablement chuté, passant de 591 000 tonnes en 1984 à 157 000 tonnes en 1993 (baisse des volumes de bois de 80 % du trafic de marchandises à 60 % en cinq ans). Au port de Brazzaville, la disponibilité du matériel de transport est faible et la qualité du service très dégradée

Le secteur financier :

Le secteur est en cours de restructuration. Cela couvre les banques, les assurances et le système de sécurité sociale.


banque cofipa

– S’agissant des banques, le gouvernement poursuivra la politique de désengagement de l’Etat du capital des banques publiques existantes par la mise en vente de ses parts. Les banques seront restructurées pour respecter les règles prudentielles de la Commission bancaire d’Afrique centrale. L’Etat s’est, en outre, engagé à ne pas créer de nouvelles institutions publiques de financement.

Trois banques sont à privatiser: l’Union congolaise des banques (UCB) dont l’Etat détient 95 % du capital, la Banque internationale du Congo (BIDC) dont l’Etat est le seul actionnaire et le Crédit rural.

Deux banques, la Banque commerciale du Congo (BCC) et la Banque nationale de développement du Congo (BNDC) ont été liquidées.

– S’agissant des assurances, la stratégie retenue vise à libéraliser le marché. Les procédures pour obtenir l’autorisation d’exercer l’activité d’assureur seront simplifiées. La compagnie d’Assurance et de Réassurance du Congo (ARC) sera restructurée et privatisée. La Congolaise d’assurance et de réassurance (CSAR), agréée par la Commission interafricaine du marché des assurances (CIMA) en février 1996, a été liquidée en avril 1998.

– S’agissant du système de sécurité sociale, qui comprend la Caisse de retraite des fonctionnaires (CREF) et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), deux organismes jugés insolvables, le gouvernement s’est engagé à en accélérer la réforme, en vue de rétablir le fonctionnement de ces deux organismes

Source : www.izf.net (le site financier de la zone franc)