Éducation

Enseignement 

Les données sont fournies par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et supérieur, chargé de la Recherche scientifique, et celui de l’Enseignement technique et professionnel.
En 2000, les dépenses cumulées de ces deux ministères représentaient 42,5 milliards de F CFA, soit 5,98 % du budget national. 

Le taux de scolarisation est aujourd’hui de plus de 80 % ; le Congo est ainsi un des rares pays d’Afrique, avec le Gabon et la Lybie, à avoir atteint un tel résultat. Mais cette performance s’est accompagné d’une certaine baisse de qualité
de l’enseignement dispensé.

C’est pourquoi, à cause de l’incapacité de l’enseignement public à redresser la barre, l’enseignement privé, nationalisé en 1965, a été relancé et se développe de plus en plus. Malgré un taux de scolarisation élevé et un grand nombre d’établissements scolaires, l’école congolaise souffre de sous-équipement et de disparités criantes entre villes et campagnes. La scolarité est obligatoire de 6 à 16 ans; droit d'”écolage” et fournitures scolaires sont à la charge des parents.

Brazzaville, capitale intellectuelle du Congo, abrite l’unique université du pays ; 2 lycées techniques sur 6 que compte le Congo; 1 lycée agricole sur 4 ; 7 lycées d’enseignement général sur 29 ; 27 collèges d’enseignement général sur 243. Grâce aux équipements scolaires de la capitale et de Pointe Noire, les régions du Pool et du Kouilou sont beaucoup mieux dotées que les autres. Les pourcentages de scolarisés par rapport à la population totale et d’élèves du secondaire par rapport aux scolarisés y sont supérieurs aux moyennes nationales. 

L’enseignement préscolaire se développe de plus en plus :  un peu plus de 90 établissements avec près de 6 000 élèves (contre 3700 élèves en 1996-1997, 1 266 en 1997-1998).

L’enseignement primaire. En 1998-1999, il concernait près de 276 451 élèves (contre 512 939 en 1995-1996).

L’enseignement secondaire. 29 lycées d’enseignement général long ont accueilli près de 35 500 élèves en 1998-1999 (43 489 en 1996, 40 362 en 1997, 36 185 en 1998) et 243 collèges d’enseignement général court près de 113 300 élèves en 1998-1999 (146 920 en 1995-1996, 121 363 en 1997-1998).

L’enseignement technique. 6 lycées d’enseignement technique long, 21 collèges d’enseignement technique court et 25 centres élémentaires de formation professionnelle.

L’enseignement agricole. 4 lycées agricoles (cycle long) et 8 collèges d’enseignement technique agricole (cycle court).

Les 9 écoles normales ou spécialisées comportent: l’école para-médicale et médico-sociale, le centre de perfectionnement des maîtres, l’École des techniciens de laboratoire, l’École nationale moyenne d’administration et l’Institut national des sports à Brazzaville, les deux écoles normales de Dolisie et de Mouyondzi, le Centre forestier de Mossendjo et l’école para-médicale de Pointe-Noire ( 1 900 élèves formés en 1974-1975). 

L’enseignement supérieur. L’Université Marien Ngouabi de Brazzaville comprend cinq facultés (lettres, sciences, droit, économie, médecine), deux écoles (École normale supérieure, École nationale d’administration et de la magistrature) et quatre instituts (gestion, développement rural, sports, polytechnique). Les onze établissements ont rassemblé plus de 13 000 étudiants en 2000-2001. Les étudiants ne pouvant être formés à Brazzaville poursuivent leurs études à l’étranger, surtout en France, en Russie et dans quelques pays africains; certains bénéficient de bourses nationales, ou de celles de pays et organismes divers; d’autres sont à la charge de leurs parents.


Les guerres civiles qu’a connu le pays ont eu des effets néfastes sur l’enseignement, ses structures et ses effectifs : écoles détruites, nombreux enfants n’ayant pas fréquenté l’école.